( 27 janvier, 2017 )

L’innocence du rithme « RABÒDAY » et l’affaire de « MADAN PAPA OUBYEN MARI GRANNI ».

Par Clermont Samuel

En ce qui concerne ce qu’on appelle variété de rithme musical, de même que les USA Haiti possède une grande variété de rithme musical comme, compas, racine, twoubadou,……..rabòday. Le Rabòday est un melange de deux rithme musicaux soient le compas et la racine, de ce fait en matière d’ originalite, d’identité ça peut aller. Pou sa ki gen pou wè ak tèks yo, mwen sezi wè  yon bann moun gen pwoblèm ak rabòday pandan rabòday la ap fè sa leta oubyen moun ki di yo entèlektyèl yo pa fè ki se « KONSTA ». Men sak fèm plezi se toujou apre yon mizik rabòday pou yo di tout sak te nan vant yo. Rabòday vin ak ti mamoun, ki se yon konsta e jiskounya se konsta ti mamoun sa ki akouche madan papa, se komsi ti mesye yo se pwofèt. Komanw pral konprann pi fò ti jèn nan peyi a pap travay, epi sa nou te ka rele  « Revolution copernicienne de l’amour » an ap vale tèren nan sosyete nou an. -Medam yo ap gad feyton -Yo pa al lekòl -Yo bezwen bèl rad -Zanno nan tout kò yo se deja yon chay -Cheve se pa pale -Yo bezwen chachè thank you -Yo bezwen gwo telefòn -Ti mesye yo ap gad rap ameriken -Yo konn tout gwo mak tenis, mayo ak pantalon, kepi ki genyen -Yo grangou -Genyen ki al lekol men ki pa ka travay -Genyen tou yo di yo atis yo fini -yo bezwen gwo kab, gwo telefòn. Ebyen mwen menm, kesyon mwen ka poze moun kap kritike madan papa kisa yo te fè deja pou sa pat rive? Epi lè nou kouche medam yo nou menm ki jèn nou patajel, nou fè gèdè sou li, nou kraze avnil jamè papa pap fè sa, dayè gen papa se sèl voice yo ka voye sou telefòn yo epi si yo ta gen yon ti videyo sa pap janm pran lari. Men fok nou resezi nou paske se menm nou menm ki fè yo kouri al nan papa,fi a malerèz wap kouchel lew vle,wap pran sòs pwa,stwoud……menm yon goud ou pap bali,papa ap mennenl nan makèt,ki chwaw vlel fè. Kounya repèkisyon an vin fèt sou nou menm gason. mwen dakò nou grangou tou, mwen dakò jèn parèy nou pa vle tyeke avèk nou paske nou pa gen mwayen. ebyen. apa nou al jwenn manman nou tou, nou pap fè jalouzi nap byen pase, sou tout rezo se KÒMANW WÈM. mwen panse moun ki lonje dwèt sou rabòday la li fè yon gwo erè paske li di byen wo saw te konnen depi lontan epiw te fè silans……..pa gen yon mizik rabòday ki pa gen yon fon ki marye ak  yon konsta. rit lan orijinal, epi mwen panse si leta te vle menm rabòday sa li te ka itilizel poul fè mesaj pase paske yo tandel anpil. Sispann pale san reflchi, sispann voye monte. Epi fòk leta met kèk baliz tou sou sa ki rele radyo difizyon an, sou kalte mizik kap gen pou nou tande yo epi aprann tou yo dwe premye antite ki pou konstate kèk bagay enpòtan. Clermont Samuel (Diamant noir)

( 21 janvier, 2017 )

Christophe Colomb avait-il un permis de séjour ?

Yanick LahensAu coeur du débat sur la migration et l’identité, Yanick Lahens , par une procédé généalogique, comme pourrait dire M. Foucault, attire l’attention sur le rôle joué par la colonisation et les choix économiques imposés par les puissances impérialistes  dans la problématique migratoire. pour une meilleure compréhension des idées de l’écrivaine, je publie sur mon blog  cet arrticle publié le 18 janvier 2017 par le journal « la liberation« .

Par Yanick Lahens , Ecrivaine — 18 janvier 2017 à 18:36                      Libetation.fr

 

Qui pratique le déni n’a que faire de l’histoire et préfère le confort illusoire des faits amputés de leurs causes. Pourtant, l’incontournable question migratoire se retrouvera au cœur du débat électoral et des politiques qui seront mises en œuvre des deux côtés de l’Atlantique.

Un chansonnier haïtien, à l’humour décapant, a mis ces mots dans la bouche d’un immigré illégal poursuivi par un agent de police dans Manhattan. «Christophe Colomb détenait-il un permis de séjour ?» Je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner cet air en pensant à l’acharnement d’un Donald Trump à vouloir dresser des murs pour freiner l’arrivée d’hommes et de femmes venus d’ailleurs. Cet acharnement me laisse aussi perplexe dans son déni de l’histoire que les déclarations il y a quelques semaines de François Fillon sur la colonisation assimilable, selon lui, à un échange culturel bienveillant. Mais qui pratique le déni n’a que faire de l’histoire et préfère le confort illusoire des faits amputés de leurs causes. Pourtant, l’incontournable question migratoire se retrouvera au cœur du débat électoral et des politiques qui seront mises en œuvre des deux côtés de l’Atlantique.

En me référant à cette île d’Haïti (ancienne Saint-Domingue) où je vis, beaucoup ont oublié visiblement le génocide des Indiens par l’Espagne, la mise en esclavage par la France de populations déplacées d’Afrique et qui s’est soldée par des millions de morts tant dans la déshumanisation violente de la traversée que dans celle des plantations. Saint-Domingue produisait, au milieu du XVIIIe siècle, autant de sucre que le Brésil, Cuba et la Jamaïque réunis en vue de l’enrichissement de sa métropole. C’est au prix de cet échange culturel que la bourgeoisie française de toute la côte Atlantique de Bordeaux à Nantes en passant par La Rochelle a pu asseoir son pouvoir économique à la veille de la Révolution française. La brutalité des luttes pour notre indépendance acquise en 1804 se situe en deçà de cette violence inouïe. Pourtant, pour échapper au blocus asphyxiant décidé par les puissances coloniales de l’époque, solidaires de la France, nous avons dû payer à l’ancienne métropole, de 1820 à 1944, un dédommagement aux planteurs.

Notre longueur d’avance, c’est d’être une matrice des relations Nord-Sud. Tout ce que les pays dits du Sud ont connu, nous l’avons éprouvé depuis les quelques années qui ont suivi notre indépendance, au début du XIXe siècle : exploitation éhontée des ressources, destruction des équilibres économiques, sociaux traditionnels ou empêchement d’en trouver de nouveaux, déclenchement de guerres meurtrières, ce toujours avec des complicités et des responsabilités locales.

Comment a-t-on pu s’imaginer pouvoir poser sur un si long laps de temps de tels actes chez d’autres sans qu’il n’en découle aucune conséquence ? La plus visible de ces conséquences est aujourd’hui l’arrivée aux frontières sud des Etats-Unis ou sur les côtes européennes d’hommes et de femmes qui fuient des territoires devenus invivables précisément à cause de ces politiques-là. Le riche continent européen compte 350 millions d’habitants, mais ses dirigeants se livrent à une bataille de quotas par peur que leurs populations ne vivent la venue de dizaines de milliers d’hommes et de femmes comme une invasion.

Ce sont les mêmes politiques qui à l’interne ont laissé sur le bord de la route des pans entiers de populations françaises, blanches et non blanches. Mais au lieu de repenser le système qui nourrit ces inégalités, beaucoup préfèrent ranimer le discours nationaliste et identitaire en désignant un bouc émissaire en la personne de l’étranger qui partage le même espace de ghetto urbain que ces populations délaissées. Cet étranger, par amalgame et glissement fantasmatique, a fini par désigner celui qui n’est pas phénotypiquement blanc. «Comme solution à un système qui les avale, les victimes sont appelées ainsi à se manger entre elles» dans des dérives identitaires mortifères.

Mais loin de moi l’idée que cette peur ne serait que celle de «petites gens». Des intellectuels, que l’on croyait debout droit dans leur être, se trouvent soudain déstabilisés par deux épouvantes : «Que va devenir l’homme blanc qui entend gouverner le monde ?» «Quel avenir pour les Lumières ?». Cette idée de vouloir vivre une identité immuable, éternelle et sans mélange, au nom d’une supériorité est un leurre scientifique et historique. Comme l’est celle de croire que les civilisations ont évolué en vase clos, sans influences extérieures. L’illusion de la pureté est non seulement erronée, mais elle est dangereuse, car pureté et épuration se ressemblent beaucoup.

Faut-il rappeler que l’extraordinaire avancée des Lumières ne s’est pas faite sans part d’ombre. Elles n’ont pu, entre autres, ni humaniser le Noir ni considérer pendant très longtemps ces lieux où il vit comme des territoires à part entière. J’en veux pour preuve ces deux révolutions, filles des Lumières : la révolution américaine et la Révolution française. La première n’a pas su régler la question de l’esclavage, la seconde celle des colonies. Il a fallu la révolution de Saint-Domingue pour que la question de l’égalité soit posée dans son principe radical.

Aujourd’hui, des théoriciens d’ailleurs, c’est-à-dire hors des centres définis par les Lumières, réfléchissent à des propositions d’universalisme qui secouent les idées du Même et de l’Autre. Et, curieusement, ce sont les penseurs les moins médiatisés en France, qui ne se vivent pas sur le piédestal de l’homme blanc, qui sont sensibles à ces inévitables mutations.

Et la gauche dans tout cela ? Eh bien, elle avance en ordre dispersé. Elle a oublié de lutter pour l’amélioration des conditions matérielles de la vie de ceux que le système a exclus. Elle a oublié qu’il y a des Sud dans le Nord, des tiers mondes dans le Premier Monde.

Dans ce nouveau cycle historique qui s’ouvre, force est de constater que la mondialisation n’a pas apporté les fruits escomptés. On nous avait promis une route bucolique où tous fraterniseraient vers des lendemains heureux. Mais nous voilà poussés sur un sentier d’identités exacerbées, cahoteux, escarpé, dangereux et qui, si nous n’y prenons pas garde, ressemblera à s’y méprendre à un chemin d’Apocalypse.

La question de la migration devrait occuper une place centrale dans le débat électoral. Parce qu’elle oblige d’une part à revenir à des fondamentaux et, de l’autre, à être inventif et courageux pour changer de cap. Qui osera l’espérance du futur ?

 

Yanick Lahens Ecrivaine

 

( 14 janvier, 2017 )

26 auteurs veulent nourrir la vie avec des mots

Des mots pour nourrir la vie

Le groupe littéraire « Des fleurs et des Poèmes » vient de terminer son premier projet collectif en publiant un recueil de poème avec la participation de 26 auteurs venant des horizons divers du pays. Avec des mots simples- passant par des poèmes- ces auteurs ont traduit, la complexité du réel quotidien. On peut lire dans les poèmes le désenchantement face aux fléaux du monde, le poids du colonialisme sur les anciens pays colonisés notamment Haïti et le rejet total de la prétention universalisante des puissances impérialistes. Des extraits de certains poèmes peuvent nous en servir d’exemples :

Je porte dans ma tête

Les gammes de la vie

Au rythme de nos coeurs

Balançant sur des tapis de nuages

Et pour combler de plaisir

Les vestiges de mon passé

 

Bruno Emile

 

Il n’y a plus de mer

Dans les côtes des frontières

Pour noyer mes larmes

Son image bleuâtre de femme caraïbe

Se perd dans l’écrin de la terre

Où brûle mon âme de poète dénudé

 

Toli

 

Ô sur la pente creuse de ton regard muet

Tes fils traversent tous le vent de l’atlantique  

Dans ce chemin ou nul n’en revienne,

Trappé par les sous-marins dans ce sombre périple   

Ils font ainsi le délice des requins.

 

Eland Guerrier

 Dans certains textes, on a l’impression que la ballade romantique entre l’amour comme passion et sentiment,  et l’amour comme raison de vivre, raison d’exister se chemine dans un sentier rocailleux où l’autre n’est non seulement un être désiré ou apprécié mais une partie de soi. En ce sens, les poètes évitent la critique de Pierre Bourdieu, critiquant les hommes du fait qu’ils vivent quotidiennement dans des relations amoureuses à lorsqu’ils en parlent peu. Dans «  Des mots pour nourrir la vie », nous pouvons tirer une sociologie de l’amour en Haïti : Le charme et la docilité des courtisans, le dorlotement de l’être aimé ; la nostalgie ou le regret d’un amour perdu ; l’utilisation de toutes les parties du corps  comme outil de la sexualité ; le rôle du rêve et des utopies dans la construction des relations. Nous pouvons prendre encore quelques extraits du livre  comme illustration :

 

Je déplie mon cœur

Tel un parachute

Et je vous laisse y entrer

 

JJJJRolph

 

Depi jou m kontre w la

zago rèv mwen anfle

vye lide m yo dekale

M pran nan poud lanmou w

 

Diamant Noir

 

 

Et voilà comme il pleut

Sans pluie

Sans eau

Avec l’odeur de ta peau

Anna

 

Chaque vers du livre s’incruste dans le vécu quotidien des auteurs et/ou de leurs proches. Si le poète utilise le champ imaginaire pour faire cadencer la poésie, c’est pour donner forme aux réels qui se présentent devant lui. Les participants à ce projet ont trouvé la véritable formule pour traduire  la matérialité de l’existence à travers des mots et des phrases. Ils maitrisent assez bien ce qu’écrire veut dire. La maîtrise d’une littérature qui se veut autonome. Nationale et identitaire. Tous les thèmes sont abordés dans cet ouvrage bilingue, qui démontre aussi toute la puissance de notre langue nationale, le créole. Notre identité. Notre «Nou» collectif. Une puissance linguistique que l’on peut constater à travers ces vers:

Mwen se yon

gwo gout dlo

nan je lavi

mwen prèske tonbe

tanpri cheri

pase pa anba

atrap mwen

ak kè w

pou van pa

seche m

 

Lee

 

M pa konn kilès

Ki banm batistè

Souf mwen se kout zegwi

ki fè bobo lavi ak lanmò.

 

TS

Il faut surtout souligner que ce livre est réalisé par un ensemble de jeunes, qui pour la plupart ne se connaissent pas en face. Ils se sont rencontrés sur les réseaux sociaux (Facebook, Whatsap), et  arrivent à construire une communauté virtuelle pour mieux vivre ce qu’ils ont en commun : L’écriture.

Nous pouvons résumer le livre à un porteur de message ( Pour John, À Mlle Delyju), un exutoire conduisant la voix des auteurs vers le silence des lecteurs. Si certains des participants ont déjà publié des œuvres individuels, la majorité d’entre eux sont seulement des jeunes qui sont animés par la passion d’aller  se baigner dans la vague littéraire, mais qui cherche une voix pour y arriver. Le coté le plus appétissant du recueil « des mots pour nourrir la vie », vous le découvrirez en entrant dans un échange direct avec le livre en main.

 

 

Jean Verdin JEUDI (Toli), 13 janvier 2017.

( 8 octobre, 2016 )

Mots trempés

Pas de rhum

Pas de thé pimenté
Pour masser l’esprit
Avide de récréation
Sous les draps d’une pluie en pyjama
Ils se noient dans le temps monstrueux
De la nature endiablée

Larmes aux yeux
L’ile se dodeline
Dans l’eau puante et infectueuse
De l’ejaculat  de pluie
Ruisselant les rides lèvres de la terre
Et les vomissures
Des batards gagantuesques
Logeant les bordels du palais legislatif et national.

Sexe nu
Impudicité atroce
Le temps est pris en flagrance
Les politicards en plein coït
Avec l’îlot
Sur le lit conjugal
De la révolte populaire
Mon erectilité pateaugeant
Dans la précarité de ma terre catastrophable
Par ejaculation virilante.

Je n’ai pas connu Pestel
Devenant ville sous-aquatique
Le visage de cité soleil se perd dans mes vues à la sonette du pont Latig
Les ourlets en godage
De la crapuleuse jupe cayenne
Se dissimulent dans le temps vagabond

Merci l’Etat
Super sanguino-pillageur
Intellect auteur de l’egorgement vital
Ô,  subalternes
vous ne faites que boire
Le pus amer de ma terre torturée
Jean Verdin JEUDI (Toli)

( 8 octobre, 2016 )

Quand un paysan me parle

D’un oeillade

Voit-on briller ta juvenilité
Sur les tiges fines de tes prunelles
Tu n’as pas connu la dictature dynastique
Tu n’as pas connu les macoutards
Buvant le pus amer de la terreur
À  la coupe du pouvoir
Mais son ombre te corgne
Comme la rosée
Au spectre d’une etincelle
Baisotant le foyer d’un laboureur  matinal
Le present se conjugue
Dans le sang et la sueur du passé.

Fiston
Le rêve ne se mesure pas
À l’exiguïte de l’aune d’une génération
Le soleil avait toujours l’habitude
De se promener sexe nu
Fesses dodus et yeux mordorés
Poussant à  mordre les lèvres
Avec prohibition de le toucher
L’histoire se greffe sur des luttes
De rudes combats et des rêves.

Fiston
Les gigantesques ailes de l’oiseau
Ne se battent jamais
Au revers de son bec en aiguillage
L’eldorado fourmilière
Gravite l’echafaudage convivial
L’étoile cache dans son sexe
Le rêve libertaire de l’homme total
Se batre pour soi, lutter avec les autres
En sont les lignes d’atractions
La bataille est la veritable condition humaine.

Jean Verdin Jeudi (Toli)

( 27 septembre, 2016 )

Entre la poésie et la musique, Strong-Lyn CLERSAINT a mis un trait d’union.

StrongCe dimanche 25 septembre, à l’auditorium de l’Église baptiste de la 5ème Avenue de Bolosse, Clersaint Strong-Lyn, de son Pseudo *Strong* a mis le feu dans le spectacle de la troupe zèklè avec sa voix de rossignol.

 

 STRONG, jeune actrice de la troupe zèklè, a reçu la carte blanche qui lui a été donnée pour tatouer sa voix sur la passion du public.

 

Comme une poupée dans sa petite robe  violette, elle a commencé par charmer le public dans le texte « le manifeste des indignés ».  En introduisant  avec le coeur

 

« anmwey,

 

kalbas gran dyòl mwen ye,

 

Depi m gen pou m di fò mpale,

 

men solèy la

 

Gwòs lalin

 

nan je potovi »

 

 elle annonce la pronfondeur revendicative du texte. Les chassons « pa gen lavi » de Kebert Bastien et « Ti moun yo » de Steeve Brunache ont été utilisées comme pinceaux  pour maquiller le texte qui se fofile dans la bouche de Toli.

 

Après le texte, Strong a chatouillé le public avec le titre « majesté  » et la douce chansson de maitre Gims : « tu vas me manquer ». Pleine d’energie et de chaleur, elle a clôturé le spectacle avec la chanson « banm zèl » de Roodyoumi.

 

De la poésie à la musique , Strong a montré sa capacité de jouer avec sa voix pour cajoler les tympans des amants de la musique et de la poesie. La musique, dit-elle, est sa manière de plonger dans l’imaginaire poétique.

 

Apeine atteindre l’âge de la majorité,  la jeune artiste vient de boucler ses etudes classiques. Elle commence à chanter dès son enfance, et elle est actuellement membre de la chorale Gospel Kyrios.

 

STRONG travaille maintenant sur un projet consistant à mettre la voix sur les textes de la troupe zèklè et enregistrer sa premiere musique au debut de l’année 2017. Comme une jeune etoile, elle cherche sa place dans la ronde stellaire de la culture haitienne.

 

 

Jean verdin Jeudi

 

jeanverdinjeudi@yahoo.fr

 

( 16 août, 2016 )

Tak san kè

TAK SAN KÈ

fichier pdf Tak san ke, losye mo-2

Lòsyè mo  # 2

GWOUP FLÈ AK PWEZI

Sou direksyon Jean Verdin JEUDI (TOLI)

16 Dawou 2016

 

 

“Tak san Kè” se plizyè moso mo divès otè ki nan gwoup Flè ak pwezi” chwazi kole ansanm pou eksprime yoparapò ak delabreman sou tout fòm ki ap sakaje peyi Ayiti.

Travay sa a enskri nan pwojè « lòsyè mo » gwoup la genyen, ki vize marande plim divès ekriven ansanm epi konstwi yon gwo mo sou yon tèm espesifik, malgre chak ekriven sa a yo gaye nan tout kwen nan peyi a.

N ap toujou souliye pou lektè yo, chak ti moso tèks se yon sengi-larite ki marande ansanm pou konstwi totalite zèv la.

Apre “Zensèl Lanmou”, zèv sa a tradui ankò puisans men kontre genyen nan aboutisman yon lide.  

Jean Verdin JEUDI

 

 

Mwen anvi w

Anvi w pete de je m

Pou m pa gade

Lanati kap chare

Gouyad ou…

 

R. Deewoy Desrosiers (Dee)
vil la se batanklan riyèl paka pote

pil fatra se lòlòj kap kalkile

pete lanwit

vil la bliye limyè l

Anba yon asyèt blan

Ak lwil maskreti san bòkò.

 

vil la kase koub

vil la talonnen lonbray li

vil la krache nan pise l

zonbi l aladriv.

 

Diamant Noir

 

 

Leta pòtre kadejakè

K ap bay la lwa dwèt.

 

Roberto HECTOR ( Casanova)

 

 

Nou pale

Yo pale

Pale nap pale

 

Nou ale

Yo ale

Ale nou prale

Ayiti son peyi

K ap pale

Pou ale

 

Tilus Stevenson

 

 

Se pa mwen ki pou di w

ki pi gwo kadejakè

ki pase sou po trip Ayiti

Si w vle konnen

Al mande pou endyen yo

 

pa atann m ap vin di w

ki tretman yo bay nèg

K ap batay pou libète

Si w vle konnen

Al mande defen

Boukman ak Peral

 

Jean verdin JEUDI (Toli)

 

 

 

Pinèz pa pikan

Chita chita w

Pou koute

van lamizè

Ti malere  se chen

Boujwa se respè

 

Mendiny JOSEPH (Larim)

 

 

Gad de selera

vil la pran

Nan fo mamit

Kapital la se ravinn

Pou chyen piyajè

Ak Kochon  raboure

 

Sapphire MOISE

 

 

Yo di m vil yo chaje moun

Men souri w gen sèl mwen

Li se sèl vil kote

Rèv mwen ap flannen

Ak wòb lamarye
Snayder PIERRE-LOUIS (Snaypi)

 
Vroum!

Vroum!

Mouche Leta

Pa konn Blokis

Leta anlè

Leta atè

Sèl sovè w

Se ba l pase

Gwo nèg

Ka toujou Leta

Men bal mawon

Se polis kouche
Roberto HECTOR ( Casanova)

 

 

Chen jape

Menm lapriyè midi

Solèy la cho

Kou yon vè lanp

Se kòm si nan  peyi m

Mond lan rive nan bout li
Né d’hier

(Pou Kastwo k ap selebre 90 rekòt kafe)

 

Lòt bò zile

Gen yon gwo pye mapou

Kadans fèy li

Tranble 4 kwen latè

Nan pwen twou

Pou Koulèv vin kouve

Sou dinyite mounite

Yon gout tafya pou Desalin

Yon gout pou kapwa

Boutèy rezistans lan

Pa janm sispann koule

 

Jean Verdin Jeudi

 

 

W ale

L ale

Y ale

N ale

Nou pòtre yon

Kolonn bèt san mèt

Patiraj nou kraze

Nou bliye rasin nou,

 

Ganaël ESPRIT-SAINT

 

 

Vini nou fè pla men cho

lalin bò isit

Gen zanpoud

Peyi m kwoke

Nan zak zotobre

Peyi m kanpe

Li leve, li gouye

Li mache, li ale……
Né d’hier
Diyite n

Pèdi fren

Sou chimen

Lipokrizi

 

Diyite n

Pran pwomennen

San nanm

San vi

San lespwa

Jouktan pye l

Pati kite n

 

Roberto HECTOR ( Casanova)

 

 

Kè m pa sote

Lè fènwa

kenbe lonbray mwen

Pito nou mare dizon nou

Pou n konn kote

N ap kontre

 

Tilus Stevenson
Towo pou towo

Lonbray nou

Gen pou mare

Pou yo konfonn

Yon jou kanmèm
Mendiny Joseph (larim)

 

 

Y ale

Ginen yo ap soufri

Simbi pèdi vwa l

Nan yon rèl

san bout

 

Ganaël ESPRIT-SAINT.

 

Nan fènwa nou manje

san kè sote

san lodyans.

 

Nan fènwa nou danse

san rit, san son

Nou kadanse

Jis pye n poudre

Nou menm bliye

Si nou  te kontre

Ak lalin bò lanmè nan solèy.

 

Eland GUERRIER

 

 

Mwen vle promennen rèv nou

Anba tout

Lawouze

Pou yo taye banda jis

chalè solèy fè batba.

 

Kite m

konte listwa n

Anba tout kalbas gran chimen

Jis mèt kalfou bèbè

 

Eland GUERRIER

 

 

Tè Ayiti

Se tè ki rale foumi

Tout  montay

Gen lanbisyon karese syèl

Satiyèt bondye ak bèlte l

Se yon Tè ki kanpe dwèt

devan tout lòt

 

Tilus Stevenson

 

 

Gade non

Leta peyi n

Se chans pete zandolit

Sou tèt malere

Se yon mizik

San vwa

San pawòl

Van bwote al jete

Sou do lanmè

 

R. Deewoy Desrosiers

 

 

potoprens se yon vil

ki pòtre fanm

kap konte riyèl

soti depi gran ri

Al bout sou pwent tete

peyi sapat

Tout kadav antere

Nan kilòt

vil la angoudi nan bous

 

Diamant Noir

 

 

M ap mache

Ak yon patalon

Fouk chire

M pa bay lari

Pote anyen pou mwen

Leta li menm

Toutouni

 

Tilus Stevenson

 

 

Tè dayiti

Se tè mawon

Deyè chak grenn

Jèn

Leta limen

Yon lanp tèt anba

Pou n kite l vòlè

An pè

 

M pa anvi ale

Men si m ale m p ap tounen

M pa anvi pi leta

Ke leta

 

Tilus Stevenson

 

 

Ayiti cheri

Move lavi p ap

Fè m voye dlo deyè w

Nan tout kalfou

Map fè liminasyon

Pou Kwape move lawon

Move lang

Lang dyòl pagou

Lang move zè

 

Eland GUERRIER

 

 

Lis patisipan yo

 

- Diamant Noir

- Eland GUERRIER

- Ganaël Esprit-Saint

- Jean Verdin Jeudi

- Mendiny JOSEPH

- Né d’hier

- R. Deewoy Desrosiers

- Roberto HECTOR

- Saphire Moïse S

- Snayder PIERRE-LOUIS

- Tilus Stevenson

( 15 août, 2016 )

De la tige de l’amour à la sève litteraire

Selmy Accilien

Ecrire est une entreprise, une totale entreprise de vivre qui demande l’engagement entier de l’écrivain, si on part de la logique sartienne (Jean Paul Sartre : 1948). Cela me permet d’aborder           l’œuvre de Selmy Accilien : « sur la tige de l’amour », dans le rapport dialectique existant entre l’auteur et l’œuvre. Voilà la clef avec laquelle je m’introduis dans le somptueux jardin que         Selmy propose au public.

Tout naturellement, je n’aime pas trop la botanique, je ne sais pas pourquoi. J’ai commencé à ouvrir le livre avec perplexité. Après la dégustation de quelques mots, je me suis rendu compte que c’était un bain littéraire dans un bassin naturel. J’aime les arbres ( je suis scout), la littérature est mon vin préféré, voilà le secret qui m’enchaine dans le livre de Selmy. L’auteur nous donne la   possibilité de marcher coude à coude avec l’amour dans un espace naturel très sain, avec des personnes de rêves.

La poésie de Selmy réverbère sur les branches de la réflexion des lecteurs le rêve, l’amour, la sincérité, même si parfois des fortes pluies dérangent des journées ensoleillées d’amour.  Le poète se donne la chance de lier l’amour au cadre naturel et fait jaillir sa fleuve poétique. Quand deux hommes se croisent, la littérature tend à être hégémonique. Ainsi, à chaque poème une voix s’élève pour courtiser les mots.

Accilien se présente comme un véritable photographe. Dans chacun de ses  textes, il donne la possibilité de mirer ce qu’il dessine sur sa plume. Dans son poème, « pas trop loin », on peut tailler cette image :

Je vis là,

Cette vie d’abeilles en voyage.

Pas trop loin d’ici

Je construis mon île bleue

Avec le souffle de la tourbe,

Le flux de mon âme,

Et la chlorophylle d’esprits mortels.

 

L’amour souffle avec toute sa pureté, un amour surhumain. La façon dont l’auteur  décore ses textes assure la gestion de l’image qu’on revendique souvent pour l’écriture poétique.

Nous allons danser ce soir

Dans la romance de l’aurore

Il nous fera des promesses de mariage

Avant même qu’il n’épouse sa floraison d’effluve

 

Dans ce livre, Selmy jongle bien avec les mots. C’est pour moi l’un des caractéristiques essentielles d’un poète. Il allie la littérature et la nature végétale pour accoucher des poèmes, à mon sens singuliers. C’est une véritable sève littéraire.

Tout au début j’ai  souligné qu’il faut prendre l’œuvre de Selmy dans sa totalité, avec sa vision du monde. Cela me permet de questionner certains choix de Selmy. Je ne connais pas les femmes que je rencontre dans ses textes. J’ai même l’impression que même ces femmes pour lesquelles il écrit ne se reconnaissent pas dans les mots de Selmy. Les femmes qui captivent sa plume sont  des femmes à cheveux blonds. On ressent une idée d’exile dans sa création littéraire. Il invite Mélina à venir se baigner dans ses yeux de mer d’Egypte

Mélina, il y a une mer dans mon œil,

 Mer d’Égypte

Viens t’y baigner ce soir

 

Avec cette même idée, il souhaite tomber en ivresse  dans   les yeux d’une autre amante  qui a, selon lui, des yeux de ville Paris.  Il a même fait de l’Amazonie le pays de son âme :

Amazonie pays de mon âme

Là où j’habite sans corps d’âme.

Cette situation justifie la confidence qu’il nous fait dans son livre, en nous laissant comprendre que son âme est en pèlerinage dans des pays qu’il ne connait pas.

Mon âme en pèlerinage

Elle voyage dans des pays

Qu’elle ne connaît pas

 

Cette posture du poète qu’il qualifie d’exile pour parler de l’amour est pour moi une lâcheté, un désengagement, une déterritorialisation de l’œuvre de son lieu matériel de création. Si la poésie contient une part d’imaginaire, elle ne doit, en aucun cas se détacher de la situation matérielle de création. Cela me pousse à demander pour qui écrire ? Assurément, Sartre allait me répondre rapidement qu’il n’a de  poésie que par et pour autrui. Mais, il revient à l’auteur de nous dire vers qui est dirigé la sève littéraire circulant dans la tige de l’amour.

 

Jean Verdin JEUDI

( 13 août, 2016 )

Laënnec Hurbon, la révolution haïtienne, une avancée postcoloniale

fichier pdf Revolution_haitienne_avancée postcoloniale

 

 

 

 

L’insuréction des esclaves de Saint-Domingue le 22 au 23 août 1791 a été un événement capital dans l’histoire universelle. Contrairement à la revolution americaine et la revolution Française, le professeur considère la revolution haïtienne comme le refus de la dominance de la pensée occidentale. Hurbon voit dans le mouvement des « captifs » la volonté d’avoir une culture-autre. La revolution haitienne se detache de la colonialité de la pensée. Ce qui a des impacts considerables dans le continent en particulier et dans les luttes pour la liberté humaine dans le monde en general.

Les lumières et les captifs de st-Domingue s’opposaient principalement sur la définition de « homme ».  C’est l’un des piliers qui constituent l’avancement de la révolution haïtienne par rapport à la révolution française.

La révolution haïtienne s’écarte de la conception coloniale de l’histoire.

( 13 août, 2016 )

Huis clos

Un huis clos
La parole est trop libre
Il faut un peu d’intimiter
Pour le complot
Le regard de  » l’autre peuple » est infectieux
Il faut un huis clos
Pour faire le prix de l’opinion

Dans l’antichambre
Des heures creuses
Tatouant l’avenir de la cité
Il n’y a que la sale fumée des torchons
Brulant
Qui se distribue à  « l’autre peuple »

Dans le tohu-bohu sanguinaire
L’air vagabond s’explose
Et fait jaillir l’odeur cadavrique d’outre-porte
Derrière les rideaux
Et les fenêtres
L’escroquerie n’a pas besoin de masque
Pour le carnaval des gourmands destructeurs

Au nom de l’exploitation populaire
Il faut prendre un huis clos

Toli

( 13 août, 2016 )

À une amante qui dort

Je laisse la page de ma vie

Toute blanche,

Ecris moi ton nom…

Ecris moi l’amour …
Ecris tout ce que tu veux
Fais des ratures
Avec des taches bleuâtres
Pour la marquer avec rage
Protège la contre les eaux de tes yeux
Pour ne pas l’étrangler
Avec des tâches d’huiles
De ton histoire
Dessine  tes cicatrices
Sur la page blanchie de ma vie

Ecris moi ton nom …
Avec ta bouche baveuse …
Sur mon ventre d’homme
De vie fissurée, fêlée
Pour tatouer ton statut de liberté
Au creux de mes côtes
Quand le vent volera mon dernier haillon
Je macherai nu
Pour montrer ton nom dans mes os
être toujours un homme libre
Sera mon principal refrain.

( 13 août, 2016 )

Si tu passes me voir

Si tu passes me voir
À l’heure où partira mon étoile
Prepare toi à amasser mon corps
Dans la boue de mon sang
À la rue des vandales
Je marche les bras pendus
En quête de mon être
Les soldats ne sont pas dans la rue
Mais dans les salons

Si tu passes me voir
Dans la poussière lacrymogène de l’université
À l’envers de nos baisers de résistances
Surveille les fusils et les chaines
C’est la  demeure des policiers
Ils sont absents dans les rues
Très présents dans les salons

Si tu passes me voir
Pense à la pluie dictatoriale
Qui menace la récolte de nos pensées
Au bord de la rive macoute
Sur la table de notre amour
Prends ma plume et cette feuille poétique
Pour réécrire les revendications

Toli

( 9 juin, 2016 )

Pa kesyone Leta

Psiit
Bòs papa
Bò isit
Pa poze Leta kesyon
Leta granmoun
Tout sa li fè bon
 
Gwo nèg kreve pòch Leta
Gwo nèg deplimen Leta
Gwo nèg se Leta
Pa gen anyen pou w wè nan sa
Pa detounen l nan rèv li
 
Ey ey
Bò isit 
Se lakou bèbè 
Lakou zonbi lage
Pepinyè mò vivan
Kouvranm seranm
Fwenk pe djòl ou
Menm Leta pa poze Leta kesyon.
 
Toli
( 7 juin, 2016 )

Laënnec Hurbon, la révolution haitienne, une avancée postcoloniale

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Science
Album : Science

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L’insuréction des esclaves de Saint-Domingue le 22 au 23 août 1791 a été un événement capital dans l’histoire universelle. Contrairement à la revolution americaine et la revolution Française, le professeur considère la revolution haïtienne comme le refus de la dominance de la pensée occidentale. Hurbon voit dans le mouvement des « captifs » la volonté d’avoir une culture-autre. La revolution haitienne se detache de la colonialité de la pensée. Ce qui a des impacts considerables dans le continent en particulier et dans les luttes pour la liberté humaine dans le monde en general.

Les lumières et les captifs de st-Domingue s’opposaient principalement sur la définition de « homme ».  C’est l’un des piliers qui constituent l’avancement de la révolution haïtienne par rapport à la révolution française.

La révolution haïtienne s’écarte de la conception coloniale de l’histoire.

( 22 mai, 2016 )

Keb, ant angajman ak sibvèsyon, yon lòt diskou posib.

Lòt
Album : Lòt

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Kebert BASTIEN se yon etidyan nan syans pou moun, yon atis ki pote pozisyon ideyolojik li sou tèt li. Yon moun pa bezwen fè twòp efò pou  li konprann l ap deplòtonnen yon diskou ki koupe fache ak diskou ki konstwi kòm dominan an depi debakman Kristòf Kolon sou zile a. Nou kapab di nan lojik sa a Kèb antre nan yon pwosesis dekonstriksyon, menm jan Jacques Derida te ka di sa.
 
2 albòm mizik li mete nan lari yo : merde ak pwennfèpa, moutre byen klè nan ki bò atis la kanpe. Li oze lonje dwèt sou palè nasyonal, montre blofè yo ki sanble tèt koupe ak lawouze, fè foto kokorat yo ki ap tete lang ak blan, ak kolon. Kèb fè mizik li yo pote mizèrere kategori sibaltèn yo al lage yo sou tab lasosyete ki toujou fè sanblan li soud (Jean Casimir). Anplis mizik li yo ki pote diskou libète byennèt la, li rive konprann se maryaj tewori ak pratik ki kapab mennen reyèlman nan transfòmasyon sosyal li ap pwone a. Se nan sans sa a nou rive jwenn li nan mitan yon bann inisyativ pwogresis tankou :
 
- « chalbare » ( yon inisyativ etidyan ki ap konbat sitiyasyon pouriti inivèsite Leta a tonbe a epi batay pou yon inivèsite tout bon pou pèmèt pitit moun ki nan kategori sibaltèn nan etidye).
 
- Inisyativ kont piyaj min nan peyi a ( nan kad batay sa a, bouwo yo te rive mete l nan gadavi Limonad sou pretèks li te chire figi 2 eksplwatè yo t ap vann imaj yo nan lakou yon fakilte Leta).
 
Sibvèsyon ak Praksis politik kay Kèb
 
Pozisyon politik ak idewolojik atis la makònen ak aksyon li yo pou defini wout angajman li pran nan legzistans li. Si nou konsidere konstriksyon pozisyon sa a kòm minoritè nan sosyete a, kapasite oubyen tout estrateji pou w fè l fè plis bri vin anmègdan, nwizib pou kategori dirijan an yo, veritab benefisyè sitiyasyon lawonte peyi a ; se yon pozisyon sibvèsif, ki vize ranvèse oubyen atake yon lòd tradisyonèl ki konsidere kòm nòmal.
 
Imaj Kèb la, pwolonjman angajman ak konpòtman sibvèsif li
 
Se yon pretèks pou m pale de yon Foto Kebert Bastien ki ap fè laviwonn rezo sosyal yo semenn sa a. Nou kapab enskri siyifikasyon foto sa a nan menm liy lide nou ap deplòtonnen an, se pwolonjman mizik Keb yo. Kidonk,  Nou pa ka separe imaj la ak pèsonaj la. Moun ki kanpe toutouni an pa depatcha ak listwa, ak sa li pataje kòm pozisyon tankou moun. Se petèt separasyon sa a ki lakòz yon bann kesyon agòch adwat san fondman. Si nou fouye mizik li yo, nou kapab jwenn kèk eleman ki ka ede nou konprann imaj la. Nou pa ka inyore tou depi li te lonje dwèt sou sansi  yo, zak sa a sifi pou mete lavi l sou bouch  twou. Prèske nan tout albòm li yo, kèb ap rann omaj ak yon bann nèg ki t ap batay nan listwa peyi a, konze yo egzile (Desalin, Peral, Benwa Batravil, Pyè Sili). Se yon fason pou li di tou li konn tout konsekans ki ka vini parapò ak pozisyon li pran nan listwa, erezman nèg ki ap batay pa mouri. 
 
Tout menas yo ap fè l, pwosesis delejitimasyon, dekonstriksyon yo ap fè de li yo pa t enprevizib pou atis la. Se pou sa, li mete l tou touni devan lanmò, li pa pè anyen, se ap yon senp travèse paske, menm jan ak Desalin, Janil Lwijis, li pap mouri. Mwen pap abòde filozofi sibvèsif ki genyen nan koze kò moun, men lè w gade kèb toutouni devan simityè ak chay idewolojik ak politik li trennen dèyè l, se kontinyite sibvèsyon ki marande ak diskou depaman, ki pa sanble ak sa yo pran kòm nòmal la. Si nou rete nan listwa, pa gen plas pou w fè konparezon ak yon moun ki ap fè cho, fè jwisans ak banbòch sou sitiyasyon malouk ak soufrans ki ap koupe zantray majorite popilasyon an.
 
Jean Verdin JEUDI (Toli)
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